L’Algérie interdit le transit par les ports marocains : Voici la solution des grands armateurs

Par La rédaction Modifié le 29 janvier 2024 à 17h34
Port avec des conteneurs / hug de transit de marchandises

Le paysage économique du Maghreb est secoué par une décision importante de l'Algérie : le boycott des ports marocains pour le transit de marchandises. Cette décision, prise dans le contexte de tensions diplomatiques croissantes entre l'Algérie et le Maroc, a entraîné des réponses significatives de la part de grands armateurs mondiaux.

En janvier 2024, l'Algérie a officiellement décidé d'interdire le transit de ses marchandises via les ports marocains, une décision communiquée par le groupe Serport et reflétée dans une note de l’Entreprise du Port d’Oran datée du 17 janvier, adressée aux agents consignataires : « En applications des instructions émanant du groupe Serport, il vous est demandé de prendre les dispositions nécessaires à l’effet d’informer les armateurs que les marchandises destinées à l’Algérie en provenance des ports étrangers sont admises sur le territoire national, à l’exception de celles ayant fait l’objet de transbordement/transit par les ports marocains ».

Ports marocains interdits : CMA CGM et Maersk prennent des mesures

Face à cette interdiction, deux grands armateurs internationaux, CMA CGM et Maersk, ont rapidement pris des mesures pour s'adapter. Le 19 janvier, CMA CGM a annoncé que ses services en direction de l'Algérie, notamment vers Oran, Mostaganem et Ghazaouet, transiteraient désormais par Algésiras ou Valence au lieu de Tanger. Peu après, le 24 janvier, Maersk a suivi en redirigeant la majorité de ses expéditions vers les ports algériens d'Alger, Skikda et Béjaïa via Barcelone et Algésiras, mettant fin aux opérations de transbordement à Tanger Med.

Cette décision algérienne intervient après 2 années de vives tensions entre l'Algérie et le Maroc, notamment la rupture des relations diplomatiques depuis août 2021, en raison d'accusations d'« actes hostiles » de la part du Maroc, et la fermeture de l'espace aérien algérien aux avions marocains, ainsi que la fin du contrat concernant le Gazoduc Maghreb Europe. Parallèlement, l'Algérie a repris ses échanges commerciaux avec l’Espagne en janvier 2024, après plus de 18 mois de blocage suite à la décision du gouvernement espagnol d’appuyer le plan marocain pour le Sahara occidental.

Dans ce contexte complexe, la décision de l'Algérie de boycotter les ports marocains se révèle être un nouvel épisode dans une série de mesures économiques et diplomatiques qui continue de façonner les relations dans la région du Maghreb. Elle soulève aussi des préoccupations quant à ses répercussions économiques : Cette mesure pourrait-elle entraîner une hausse des coûts de fret en Algérie ?

Les réactions des armateurs internationaux témoignent de la nature interconnectée du commerce mondial, où les décisions politiques d'un pays peuvent avoir des répercussions immédiates et significatives sur les stratégies commerciales, alors que les conséquences à long terme de ces développements restent incertaines.

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